Petit chaperon from L'odyssée by Claude Lachapelle

Petit chaperon
paroles : Claude Lachapelle

Un loup noir préparait des appâts
Pour attirer ainsi ses victimes ;
Déjà, il savourait son repas
En léchant sa bouche et ses babines.

Il se cacha dans une cassine
Et mit des leurres sur son chemin,
Attendant la visite sanguine
Sur un lit douillet à baldaquin.

Les flocons blancs dansaient tendrement,
La brise chantait un air troublant.
Le loup hurlait son glacial solfège
Au vent sifflant d'un froid de Norvège.

Des bonbons étaient mis à la file
Sur ce sentier de neige incongrue ;
Dans les traits d’une petite fille,
Là, un chaperon rouge apparut.

Seule, perdue et exténuée,
Elle marchait, pieds nus dans la neige ;
Un fort vent soufflait sur la nuée,
La forêt se fermait comme un piège.

La lune blanche de février
Projetait comme un feu de foyer.
Le soir d'une froidure infinie
Psalmodiait sa propre symphonie.

La nuit approchait vile et infâme,
La fillette d’un œil incertain,
En réchauffant ses pieds et son âme,
Elle vit de la fumée au loin.

Ô, serait-ce une chaumière ? Oui, non !
Une maisonnette, un cabanon !
Elle frappa, entra et pâlit ;
Un loup était couché sur un lit.

Sur une branche de pin gelée,
Un hibou à la voix syncopée
Chantait une triste mélopée
Comme une aubade d’un chant voilé.

Les flocons blancs dansaient tendrement,
La brise chantait un air troublant.
Le loup hurlait son glacial solfège
Au vent sifflant d'un froid de Norvège.

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