Un jour from Grand Nord by Takuan

Ne cherche pas à me retenir si tu me vois partir et que tu sens que je m’éloigne,
C’est simplement pour moins souffrir le jour où je mettrai les voiles.
A toi je me dévoile, et tandis que la ville pionce sur ma toile,
Je prophétise, un œil sur l’horizon, l’autre sur les étoiles.
J’ai des envies de départ, traverser le monde de part et d’autres,
Briser les remparts, partager le pain mais sans apôtres,
La liberté comme seule maîtresse, plus puissante que le vent de Brest,
Je me laisserai guider jusqu’à ce que j’atteigne l’Everest,
Avaler les kilomètres, des prés à paître aux océans à pertes de vue
Des sentiers champêtres aux lochs écossais en quête de fût
Et même à la déche, tant que mon imaginaire fonctionne,
Je cracherai sur la thune que les dirigeants ponctionnent
Au gré de ce mistral, je navigue sur une mer bancale,
En équilibre instable, mais comme ma vie donc je m’en cale.
Et tandis que le vide me gagne, il m’apporte la paix mentale,
Comme la rosée matinale qui vient apaiser les pétales.
Je prends juste le recul nécessaire, au bon jugement de mes semblables et l’étude de mon abécédaire.
Faire le tour du monde en sandale en été comme en hiver, Admirer des aurores boréal dans le mauvais hémisphère
Se faire la malle un beau matin devant des teintes automnales
Dont la vue soulagera cette pression dans ma zone pectorale
Une bouffée d’oxygène salvatrice,
Un jour je quitterai ce décor qui m’attriste.
Pas de caprice, juste l’envie de me faire porter comme une feuille au vent,
Que je le veuille ou non, j’admirerai le ciel avec un œil d’enfant,
La pureté de mon innocence te laisserait sans voix,
Et parfois, je suis plus optimiste que l’image que je renvoie,
Et j’en souffre, peu habitué à ces émotions positives
Je m’engouffre dans les ténèbres de cette méfiance intuitive
Et s’ensuivent des éternelles questions restant sans réponse
Mais aujourd’hui, étrangement, je m’en fous, je renonce,
Je me sens plein d’espoir, pleins de belles choses à voir,
Un jour j’explorerai un monde auquel j’ai envie de croire
Des rencontres, des sourires, un levé de soleil sur la mer de Chine,
Quitte à m’y aventurer avec des rames d’argiles,









Un p'tit vent frais sur le visage,
L'idée de pouvoir continuer pendant 100 ans à découvrir de nouveau paysages
On se matera des tirages de cette époque, souvenirs entre potes,
Le genre de bail qui nous emmènera aux antipodes,
Un jour nos vies passées nous sembleront étrangère,
Et ces émotions pleines de mystères nous seront bien ordinaires,
Tu te rappelles la fois où on prêta serment ?
Le jour où on apprit que les adultes avaient jadis été enfant,
Tellement effrayé par leur vies bien rangées qu’on se fit la promesse
De faire 3 fois le tour du globe avant de rejoindre la Grèce
Et y vieillir avec le cœur léger et la tête alourdie
De ses souvenirs qui ont rendu la vie plus belle et plus hardis.
En un battement de cils nous revivrons nos voyages,
Des cigales de la Sicile aux forêts d’érables des Appalaches.
La neige de Sibérie portera encore les traces de nos pas,
Tout comme la terre aride et poussiéreuse de la pampa.


Un jour je céderai à l’appel du grand large,
En roue libre, je pourrai enfin m’échapper de mon engrenage,
On peut se sentir lâche mais ce genre de départ n’est pas une option,
J’espère que tu ne m’en voudras pas si je deviens une illusion.
Devant ce monde qui part en couille on n’a pas beaucoup d’échappatoire,
Je me sens un peu comme ton bouille devant son verre de Ricard.
Les mauvaises habitudes ont la vie dure pour ceux qui avancent sans repères.
On peut donc déjà prévoir une biture monumentale pour ton père.
Mais c’est pas mon cas, j’suis pas comme ça, une vie meilleure est juste là,
Le bon moment viendra c’est sûr c’est juste une question de mois,
Un jour, j’en suis certain, j’entendrai l’appel du destin,
Une sensation unique, un bourdonnement dans mes intestins,
Qui justifiera ces heures passées à admirer la mer,
A attendre amer de percevoir un changement dans l’air.
Je m’appuie donc sur ma patience, l’objectif est à portée de main,
Mais là, la nuit tombe, tu sauras où me trouver demain,

Un jour, ce sera mon tour. Un périple sans retour, une vie de troubadour, pour un semblant d’amour.
Pas de détour, sûr de moi à chaque carrefour

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