Trop loin from Rattus Gallicus by the lucky little red house

Comment l’avouer,
Je n’ai jamais aimé.
Peut-être mon cœur
A-t-il déjà battu
La chamade, sincère
Et gonflé, ventru
D’amour éternel,
Et plus encore de gourme mortelle.

Quelques jours ou mois
Passent, et j’y crois
De moins en moins.
La crainte de partir
S’installe dans un recoin
Et mon âme de défaillir
Quand le corps se prend
A mollir… l’amour se désapprend.

Il n’est plus utile
De narrer la futile
Suite d’avanies,
De reculs à l’autel
Des concessions honnies,
Alors des mensonges tels
Qu’on ne les eût crus
Possibles cousent le sac sur la peau nue.

Je préfère encore
Garder en mémoire
Ce visage pétrifié
Dans sa jeunesse,
Regardant avec anxiété
L’avenir, sans cesse,
Et je suis loin de lui,
Trop loin sur le côté qui fuit.

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