Ondureñas by Frédéric Nogray

In darkness, with the shadows of the forest, bite of the plant is the tear. Intimate inner worlds and the surrounding materiality dance in unison. They snake through realities at the speed of blood. Blood is the vine. Vine bites the flesh and atomic particles flow. Pulses emerge within this motionless journey. They give life to it. They are its spark and the vehicle. By inversion of scales they also are the outcome. Sound, sounds from the many layers of the thickness of reality form a new acoustic landscape. In its turn, this soundscape spreads around, following and creating waves. However these nascent waves are here since ever, hidden in the folds of time. Light gets ready for the new day to come.
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C’est dans l’obscurité, dans le ventre de la forêt, que la morsure de la plante se fait faille. Les mondes intimes et la matérialité environnante dansent un unisson. Ils serpentent au travers des réalités au rythme du sang, de ce sang qui s’est fait liane, de cette liane qui mord la chair pour en faire jaillir les particules atomiques. Les pulses accompagnent cet immobile voyage. Elles le provoquent, en sont l’étincelle et le véhicule. Par inversion d’échelle, elles en sont aussi les résultantes. Le son, les sons présents dans les différentes strates de l’épaisseur du réel forment un nouveau paysage acoustique qui a son tour se déploie au rythme de nouvelles ondes naissantes et pourtant là depuis toujours, tapies dans les replis du temps. La lumière se pare, se fard en attendant le petit jour.

(Frédéric Nogray, 12 September 2018)

Part 1

Unveiling another world, or when minute, minimal oscillations seem to drive us
beyond inhospitality, and asceticism, across the dense Vegetable,
towards some sort of feverish and creeping bliss…

Listening numbs, simultaneously enlivens, and seeks to be a rite of passage…

While more and more mindful of natural signals, of this tropical language, getting lost is also better reunite…

Shrill chants, throbbing, intermingled with tiny analog emergences…
chants inviting to reach a something,
this rallying point as well as a caesura…

Part 2

Beyond Us, somewhat settled down bass modulations extend the bewitchment…
one is surely elsewhere, and so much here, in the comfort of acceptance…
however a non protected zone, an area of second breath, and liberation…

Stridences, howlings, random roar of insects, light lapping, bird serenades, the breath of jungle…

A unique goal, the sense of oblivion and awe…

And when oscillations come back, more circular, closer to what they underlie,
it is only a necessary obliteration…the surge of a shift… daydream and deliverance…

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Partie 1

Lever le voile sur un autre monde, ou quand d’infimes, minimales oscillations semblent nous guider
par-delà l’inhospitabilité, et l’ascèse, au travers du dense Végétal,
vers une sort d’extase fiévreuse et rampante…

L’écoute anesthésie, vivifie à la fois, et se veut initiatique…

Lorsque de plus en plus attentifs aux signaux naturels, à ce langage tropical, on finit par se perdre,
c’est pour mieux se retrouver…

Chants aigus, lancinants, entremêlés de fins affleurements analogiques…
chants qui invitent vers ce je ne sais quoi,
ce point de ralliement tout autant que de brisure…

Partie 2

Au-delà du Nous, de basses modulations quelque peu assagies prolongent l’envoûtement…
on est clairement ailleurs, et tellement ici, dans le confort de l’acceptation…
une zone cependant non-protégée, une zone de second souffle, et libératrice…

Des stridences, des hurlements, le vrombissement aléatoire d’insectes, le léger clapotis, les sérénades aviaires, la jungle qui respire…

Un but unique, le sens de l’oubli et de l’admiration…

Et lorsque les oscillations reviennent, plus circulaires, plus proches de ce qu’elles sous-tendent,
ce n’est qu’une oblitération nécessaire…le surgissement d’un décalage… un rêve éveillé et une délivrance…

(Daniel Crokaert, 30 June 2017 – translation by Sismophone)

Tracklist

1.	Punta Bujaja	32:32

2.	Pico Bonitissimo	20:29

Credits

released September 24, 2018

LOCATION : Punta Izopo’s mangrove forest (Punta Bujaja),
Pico Bonito rainforest (Pico Bonitissimo), both located near the North coast of Honduras, August 2012.

All sounds from nature were field recorded by Frédéric Nogray.
Added material is made of feedback, electronic, and acoustic sine waves from crystal singing bowls.
Edition, composition and mastering by Frédéric Nogray
in Paris at Studio No*Mad from 2014 to 2018.

Cover design & treatments by Daniel Crokaert.
Based exclusively on photos by Frédéric Nogray.
Portrait by Daniel Crokaert.

License